L’intérieur de la cellule est composé d’organites, des compartiments spécialisés avec des fonctions biologiques spécifiques, dont l’activité dépend de la composition lipidique et protéique de leurs membranes. Le réticulum endoplasmique (RE) joue un rôle clé dans ces interactions, en synthétisant des lipides et des protéines, et en les distribuant aux autres organites. Une dérégulation de ces échanges est souvent observée dans diverses maladies métaboliques et neurodégénératives, bien que ses causes restent encore obscures. Les interactions entre organites se produisent à des échelles nanoscopiques, ce qui rend leur étude difficile et limite la compréhension des mécanismes sous-jacents. Pour surmonter ces défis, une méthode innovante a été développée : en appliquant des chocs osmotiques, les organites nanoscopiques sont agrandis jusqu’à 30 µm, permettant leur isolement avec des micropipettes. Cela permet de caractériser leurs propriétés biophysiques, comme la rigidité et la tension des membranes, et d’observer leurs interactions en utilisant des lipides fluorescents. Cette technique permet également d’étudier comment des protéines spécifiques influencent ces échanges lipidiques, offrant des perspectives nouvelles pour comprendre les mécanismes dysfonctionnels dans certaines pathologies. Cette approche pourrait significativement accélérer la recherche sur les interactions entre organites et les maladies liées aux dysfonctionnements membranaires.